François Lenoir

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François Lenoir
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
dit Rolland
Activité
Négociant
Commerçant
Autres informations
Arme
Grade militaire
Officier

François Lenoir, dit Rolland[1], né le à Moras dans le Dauphiné et mort le à Hôtel Dieu de Montréal en Nouvelle-France[2], est un officier des troupes de la Marine et commandant du fort Rolland[3], négociant et commerçant dans le commerce de la fourrure[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

François Lenoir, dit Rolland, était le fils Rolland Lenoir, bourgeois de Moras dans le Dauphiné et de Claudine Moulin.

Il s'engagea dans l'infanterie dans les troupes du régiment de Carignan commandées par Henri de Chastelard de Salières. En décembre 1664, il arrive avec son régiment à La Rochelle à destination de la Nouvelle-France. Il s’embarque du port de La Rochelle le sur le navire l’Aigle d’Or et arrive au Canada le où il débarque dans la ville de Québec.

En 1669, il demanda aux Sulpiciens de Montréal, dans l’intérêt de son commerce de la fourrure avec les Amérindiens, la concession d’une terre située au-dessus des rapides de Sault-Saint-Louis, à l’emplacement actuelle ville de Lachine au sud de Montréal. Il y établit un poste de traite fortifié avec des pieux. Ce bastion prend alors le nom de fort Rolland. Ce fortin devint un lieu lucratif d'échange avec les Amérindiens, coureurs des bois et les trappeurs.

Le , il épousa Marie-Madeleine Charbonnier[5].

En 1673, le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis de Buade de Frontenac, le prend dans ses troupes comme guide en raison de ses connaissances du terrain et de ses habitants, lors de son expédition dans le Pays-d'en-Haut.

En 1676, il fut excommunié par le sulpicien Étienne Guyotte, curé de Lachine, pour avoir trafiqué, notamment de l'alcool, avec les Amérindiens. Il porta l'affaire en justice devant les tribunaux. Il eut finalement gain de cause en 1677, le Conseil souverain de la Nouvelle-France interdisant aux curés et à tout autre ecclésiastique de lire ou de faire lire à l’extérieur ou à l’intérieur des églises « aucun autre escrit que ceux qui regardent les choses Ecclésiastiques »[6].

En 1686, il participa à une nouvelle expédition militaire dans les territoires de la baie d'Hudson.

En dépit de son commerce et de ses voyages dans l’Ouest canadien, il ne s’enrichit point. Ses nombreux procès lui firent-ils perdre beaucoup d’argent.

En 1698, il fut contraint de donner le fort Rolland, ses dépendances et toutes ses créances pour garantir un emprunt qu'il avait contracté.

Il mourut le à Montréal sans avoir pu redresser ses finances.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire généalogique des familles du Québec (René Jetté, Presses de l'Université de Montréal, 1983)
  • Naissance d'une population - Les Français établis au Canada au XVIIe siècle (Presse de l'Université de Montréal, 1987)
  • Pour le Christ et le Roi. La vie au temps des premiers Montréalais (Fondation Lionel-Groulx, sous la direction d'Yves Landry, Libre Expression, Art Global, 1992)
  • Les rues de Montréal - Répertoire historique (Ville de Montréal, Éditions du Méridien, 1995)